Réponse aux éthologues

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(Ou plutôt à certains éthologues.)

Après avoir lu certains articles virulents, voire même choquants écrits par certains éthologues, il m’a paru important de remettre les points sur les "i".

Ayant travaillé bénévolement pour des associations de protection de la nature, j’ai eu l’occasion d’approcher certains aspects du travail d’un éthologue : Observations animalières, enregistrements méticuleux de données sur les comportements et même analyses statistiques. Aussi, j’ai beaucoup de respect pour le travail de ces scientifiques, qui n’est pas évident.
J’ai donc été très surprise et déçue de voir l’acharnement de certains à dénigrer toutes les méthodes d’équitation éthologique sans faire aucune distinction et plus grave, citer des noms !

Malheureusement ces personnes ne semblent pas être allées creuser bien loin. Leurs propos montrent qu’elles n’ont pas une connaissance approfondie en matière d’éducation-dressage par les méthodes d’équitation naturelle.
Même si je leur tire mon chapeau pour avoir eu la patience de compter par exemple le nombre de coups de mâchoire que donne un cheval par jour (et que je ne manque pas, moi, de me tenir aux courant de leur dernières découvertes), je me permets de leur citer un grand scientifique, Albert Einstein:
« Quiconque prétend s’ériger en juge de la vérité et du savoir, s’expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n’en connaissons que la représentation que nous en faisons +.

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Cependant au vu de certaines pratiques ou techniques discutables et de certains arnaqueurs sans scrupules je peux comprendre une telle animosité, mais je regrette qu’ils semblent mettre tout le monde dans le même panier.
Aussi, je ne rentrerais pas dans leur jeu qui consiste à reprendre point par point chaque affirmation. J’aborde parfois certains de leurs propos dans mes stages lorsque l’on me pose des questions et je remarque que certains de mes clients qui sont pourtant bien documentés, font quand même appel à mes services.

Je constate aussi que certains éthologues en herbe qui critiquent violemment et qui se permettent de rappeler, scandalisés, qu’un cheval a besoin de plusieurs centaines d’hectares pour être bien (ce qui est vrai), ont leurs chevaux en box une bonne partie de l’année ! Cherchez l’erreur !


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Bref, je trouve toutes ces attitudes bien négatives, fermées et ne profitant à personne.

Quel dommage toutes ces polémiques ! On a tant à apprendre des scientifiques (l’équitation naturelle a d’ailleurs largement pioché dans ce savoir).

Certains éthologues ont aussi beaucoup à apprendre des méthodes d’équitation naturelle (au vu par exemple d’un reportage très beau et très intéressant sur la réintroduction de chevaux de Przewalski ; pour embarquer ces chevaux dans leur box de transport en limitant leur stress, ils auraient certainement bien fait de faire appel à un homme comme Pat Parelli).

Evidement chez ce genre d’homme de cheval, le feeling et l’instinct (impossible à démontrer scientifiquement) compte autant que les vérités prouvées, peut-être est-ce cela qui dérange.

A moins que ce ne soit le fait de se faire piquer la vedette par 2-3 américains (qui n’ont pas bac+36), ou à cause de la FFE qui a eu le malheur d’utiliser le terme ‘’éthologique’’ (équitation éthologique) là où il n’avait pas sa place (toujours selon les éthologues).

J’aimerais aussi citer le docteur vétérinaire Eric Ancelet, spécialiste du cheval et des médecines alternatives:
« Depuis le siècle dernier, le ‘’bon savant’’ est un être qui laisse au vestiaire du laboratoire la moitié de son cerveau, avec à l’intérieur ses émotions, son inconscient, sa subjectivité. Cette hémiplégie fonctionnelle, lui permet de croire qu’il n’a plus ni préjugés ni fantasmes, qu’il ne peut interférer avec l’objet de sa recherche. Dès lors il se considère forcément objectif, et ce qu’il observe est forcément la réalité […] La science est toujours une construction théorique que nous plaquons sur le monde, et non une description de ce monde tel qu’il est en réalité […] Ce qui diffère c’est l’interprétation des observations, étroitement liée aux présupposés culturels qui oriente la perception dans le monde. Désirons-nous combattre ou partager, rejeter ou assimiler ? +.

Je conclurai en lançant cet appel :

Recherche désespérément scientifique, sérieux(ses) et ouvert(e) avec expérience en équitation naturelle pour partager (uniquement) connaissances sur cheval et contribuer à faire avancer le schmilblik.
(Papy Moujo s’abstenir).


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