Matériel à mettre sur la tête
- Licol en cordelette ronde.
- Hackamore naturel
- La cordelette (Savy string) : Bride Cherokee
- Certains Mors et Bosals.
Licol en cordelette ronde
(en corde de bateau : pas de corde d’escalade car la matière dont la corde est faite est inadaptée et peut blesser).
A mettre à la place d’un licol plat (sous certaines conditions).
 Licol en cordelette |
 Licol plat |
Avantages :
Confort :
- Très léger et doux sur la tête du cheval.
- Pas de partie métallique pouvant blesser.
- Ne fait pas de bruit (moins stressant pour les poulains, même si ceux-ci doivent ensuite apprendre à supporter tous types de licols).
Sécurité :
- Suffisamment ferme, uniquement en cas de besoin. Il permet de tenir n’importe quel cheval à terre en longe, dans une grande majorité des cas.
- Permet les rênes d’arrêt d’urgence (flexion latérale) lorsqu’on monte un cheval en licol. Ce que n’autorise pas un licol plat car il ne met pas assez de pression quand cela est nécessaire (cas d’urgence uniquement).
- Arrête mieux qu’un mors un cheval qui embarque (à condition que le cheval ait appris à céder à la pression et que le cavalier ait le réflexe de faire une flexion correcte ; geste très précis qui interdit de tirer) : Le cheval ne peut s’appuyer dessus pour courir plus vite et le licol ‘’coupe’’ physiquement le mouvement en avant.
- Apprend au cheval à ne pas tirer au renard, il peut être ainsi attaché de partout (lorsqu’il a appris à céder à la pression).
Communication :
- Très précis grâce à la souplesse de la corde (bien supérieure à une corde d’escalade), il est bien plus fin qu’un licol plat.
- Evite les réflexes d’opposition à terre comme monté et facilite l’apprentissage du cheval : Il relâche instantanément la pression (vraiment une grosse différence avec les autres licols). Or le cheval apprend par élimination : s’il ne trouve pas son confort instantanément, il va mal comprendre ce qu’on attend de lui.
Inconvénients:
A ne pas mettre en toutes les mains à cause de sa fermeté lorsqu’il est mal utilisé.
Seules des personnes ayant appris à s’en servir devraient l’utiliser.
Il est impératif de garder un licol plat sous la main pour tous intervenants extérieurs (maréchaux, vétérinaires…)
Monter un cheval ainsi, avec un licol en corde sans avoir une bonne maîtrise de la flexion latérale, est suicidaire et totalement inconscient.
A noter qu’il est aussi très dangereux de monter un cheval avec un licol plat ou une bride sans mors (car ils ne sont pas assez fermes en cas d’arrêt d’urgence : il n’y a alors aucun moyen d’arrêter un cheval qui paniquerait).
Ceci quels que soient la gentillesse du cheval et le niveau du cavalier.
Hackamore naturel:
Présente les mêmes avantages et les mêmes inconvénients que le licol en corde.
Malgré les apparences, il est bien plus précis que le licol, ce qui demande une main plus précise et douce.
Il autorise donc une communication plus grande (flexion verticale par exemple…). Grâce aux nœuds placés sur les côtés et aux rênes fixées sous l’auge, il permet de tourner de manière différente par rapport à une bride sans mors car la (ou les) rênes ne sont pas attachées au même endroit : les nœuds (plus précis) placés sur les côtés du museau agissent différemment : ils ne tirent pas du côté où l’on veut aller et n’engendrent donc pas de réflexe d’opposition.
Il est également bien plus pratique en balade, puisqu’il possède 3 rênes. Il évite de devoir passer la corde par-dessus la tête du cheval pour tourner, comme lorsqu’on monte avec une rêne (chose impérative pour désapprendre les mauvais réflexes comme tirer pour arrêter etc…). Il évite d’avoir à faire un noeud grossier qui peut se défaire lorsqu’on attache la rêne unique pour en faire deux.
Attention, les rênes doivent toujours être passées 2 fois autour du cou du cheval lorsque le cavalier est à terre, pour éviter que le cheval ne se prenne les pieds dedans (la corde très solide ne casse pas !)
Il faut d'abord apprendre à monter avec une rêne avant d'utiliser un hackamore naturel, car il faut savoir utiliser
1+1 rêne et non pas 2 rênes.
Sinon gare aux accidents!
La cordelette (Savy string) pour monter en ‘’bride Cherokee’’
Elle permet de faire une transition afin d’apprendre au cheval à avoir (et à garder) un mors dans la bouche, car elle est plus confortable et souple.
C'est aussi le test pour savoir si une personne a une main assez fine pour mettre un mors et si elle est capable de monter un cheval sans rien : si elle peut tout faire avec (y compris sauter), alors elle peut tout enlever sans trop de risque (dans un endroit clos pour commencer et avec un carrotstick).
Attention : le cheval peut la recracher quand il veut, il faut déjà qu’il ait un bon niveau de respect-confiance, ainsi que le cavalier. Ceci nécessite du travail et une grande préparation ; à déconseiller totalement si ce n'est pas le cas.
La cordelette est aussi utilisée autour du cou lorsque l’on monte sans rien pour remettre le cheval sur l’arrière-main et éviter qu’il ne plonge sur les épaules (1) (c’est le danger de monter sans rien : on risque de déséquilibrer le cheval s’il n’a pas l’habitude de se tenir tout seul). Cette corde peut aussi servir à demander une flexion (2).
(1) |
(2) |
Filet avec mors
Seule une main très légère devrait utiliser un mors.
Mais si vous n’avez jamais appris à votre cheval un respect suffisant et la flexion latérale et si vous ne maîtrisez pas très bien cette flexion: mettez un mors!
J’utilise un filet dans de rares occasions : pour affiner un exercice ou pour apprendre à un poulain le mors.
J’ai opté pour le filet Parelli, très précis grâce aux parties en cuir entre le mors et les rênes (poids).
Les rênes sont faites de la même matière que le licol et les cordes (très souple pour la communication et ne chauffent pas).
Il n’a pas de muserolle: totalement inutile quand le cheval tient lui même son mors (parce qu’il aime cela). Ceci est plus confortable pour lui.
(1) |
(2) |
J’utilise un mors relativement fin (2) (puisque le but est de donner des indications fines). Si je dois entamer une discussion trop importante avec le cheval je remets un hackamore naturel (il faut préserver sa bouche et toujours garder le mors agréable).
Pour moi le mors ne sert ni à s’arrêter, ni à tourner, ni à punir.
D’ailleurs il est pas ajusté à un ou deux plis à la commissure des lèvres : le cheval peut le recracher. Il ne le fait pas, ni ne passe la langue par-dessus, car le mors = confort et n’est là que pour donner des précisions.
Pour cette raison il contient des incrustations de cuivre qui fait en plus mâchouiller le cheval et décontracte sa mâchoire.
Les incrustations de cuivre permettent au mors de rouiller : absolument sans danger pour le cheval, qui adore ce goût.
Pour les poulains, il m’arrive d’utiliser un mors Verdun (1) en caoutchouc à gros canon, beaucoup plus doux. Mais cela dépend car certains ont du mal avec ce ‘’gros truc’’ dans la bouche.
La forme du Verdun évite que le mors ne sorte malencontreusement de la bouche lorsque le poulain apprend à touner (sauf si on tire comme une brute) et comme je ne mets pas de muserolle... (certains chevaux peuvent se sentir enfermés avec une muserolle et certains paniquent plus)
Je ne suis pas pour les mors à aiguilles qui peuvent donner de fausses informations aux chevaux fins (le bout des aiguilles agissant sur la partie extérieure de la tête), et comme je tiens à garder ou rendre un cheval fin (pour un maximum d’écoute de sa part)...
Le bosal
 Ken Faulkner |
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Malgré les apparences, c’est aussi très fin et précis, donc à utiliser avec une bonne main.
Je n’ai jamais essayé, mais pourquoi pas.
Certains chevaux sont mieux en bosal qu’en mors: chaque cheval est différent, le matériel doit s’adapter.
