Un mot sur le matériel

A l’heure où les critiques fusent sur tout ce qui est nouveau et où la mode s’invite dans les façons de monter (parfois au mépris du danger), je n’ai pas pu m’empêcher en tant que professionnelle de donner un avis sur ce qui me semble-t-il est d’une extrême importance d’un point de vue sécurité et confort du cheval : le matériel.

Dans cette réflexion globale qui est pour moi l’équitation éthologique, j’ai pris le parti d’utiliser un minimum de matériel lorsque je monte un cheval, en ayant toujours le souci d’assurer un maximum de sécurité et de confort au ‘’cavalier-cheval’’.

Je ne parlerai donc que du matériel que j’utilise et que je connais très bien pour l’avoir utilisé quotidiennement sur mes chevaux et ceux des autres depuis plus de nombreuses années.

Je laisse tomber tout enrênement visant à mettre un cheval en équilibre ou à l’assouplir artificiellement. Ne jouant que sur l’aspect physique, c’est à mon sens totalement illusoire.

D’autant plus qu’avec un simple licol en corde et une longe de 3m70, il est tout à fait possible d’arriver à un résultat meilleur, puisque la souplesse que l’on obtient sera non seulement physique, mais surtout mentale et émotionnelle.

Il est affolant de voir que certains chevaux sont tellement ficelés (longé à terre ou monté), qu’ils ressemblent à des rôtis de porcs prêts à mettre au four.

Je laisse aussi de côté tout matériel qui pourrait blesser un cheval et ou qui lui permettrait de prendre conscience de sa force (comme les licols plats, que je conserve cependant, au cas où des personnes non habituées manipuleraient mon cheval).