Conditions de réussite
en équitation naturelle
Respecter l’éthologie = avoir un cheval qui a de bonnes conditions de vie pour qu’il soit équilibré physiquement, mentalement et émotionnellement.
Un coin de terre pour se rouler
- Au pré la majeure partie du temps, avec des abris artificiels ou naturels de grandes tailles de préférence des sols et des biotopes variés.
- Une nourriture et une eau proches des conditions de vie naturelles.
- Limiter le plus possible les médicaments risquant de baisser le bon fonctionnement des défenses naturelles (voir jeu sur la santé).
- Visite régulière chez un ostéopathe ou un étiopathe
- Pas de tonte.
- Pas d’Anthropomorphisme du style (véridique !!!) :
‘’Je mange des biscuits apéro, mon âne aussi’’ (là c’est le cas extrême).
Mais aussi ‘’les carottes ne me font pas grossir, elles ne font pas non plus grossir mon cheval.’’ Mais aussi, penser que le cheval a les mêmes conditions de vie qu’un humain ou aussi peu de protection que lui face à la météo, entraîne une surprotection (couverture en trop, excès de produits contre les insectes, friandises style bonbons pour chevaux) qui fragilisent le cheval. Soulignons qu’un cheval ou un âne supporte beaucoup mieux le froid que la chaleur s’il y est habitué.
- Toujours se mettre à la place du cheval, voir son point de vue, son bien être passe avant nos commodités du genre: ‘’j’ai un pré à 30 minutes de chez moi ou mon cheval aurait des congénères. Mais je le mets en box seul dans mon écurie parce que c’est plus pratique, je l’ai sous la main, je peux le voir souvent’’.
Selle sans arçon et tapis
de monte à cru.
Avoir un matériel adapté (voir matériel), pour une bonne communication, pour la santé et le confort du cheval, pour la sécurité.
Choisir une personne compétente pour un stage (voir rubrique ‘’comment choisir’’). Comme dans tous les domaines les arnaques existent : Certains se disent Chuchoteurs après 2 jours de stage !
Ne pas mélanger les méthodes d’équitation éthologique : En effet même si les méthodes d’équitation naturelle ont des points en commun, certaines peuvent être très différentes. La méthode Parelli (proche de la méthode de Ken Faulkner ou d’Andy Booth), n’a rien à voir avec la méthode de Nicolas Blondeau ou même de celle d'Elisabeth De Corbigny. Certains points sont contradictoires et la personne débutante en équitation comportementale peut se retrouver complètement perdue.
Avoir du temps : accepter d’en perdre au début, permet d’en gagner par la suite et d’atteindre un niveau bien plus étonnant.
Travailler son cheval (et ‘’soi même’’) régulièrement. Cependant, pas de nécessité de faire beaucoup : 5 minutes, une heure, plus ou moins si nécessaire, cela dépend du cheval ou de ce qui est demandé.
Ne jamais longer.
Les méthodes d’équitation naturelle (éthologique) ne sont pas miraculeuses. Il n’y a pas de mystère, uniquement de la pratique et de l’expérience.
Ces méthodes sont souvent aussi exigeantes et précises que l’équitation classique, mais nécessitent plus de travail sur soi.
Avoir impérativement une bonne attitude :
- Etre constant et persévérant.
- Avoir une patience et une volonté inépuisables mais en même temps ne pas tenir coûte que coûte à ce que ‘’ça marche’’ (car on risque de basculer dans une attitude perçue comme agressive pour le cheval).
- Etre positif quoi qu’il arrive, toujours trouver le bon côté des choses et tirer les leçons de ses problèmes.
- Contrôler absolument ses émotions : pas de peur, de colère, de frustration, de mécontentement, d’inquiétude.
- Ne rien ressentir du tout ou être seulement content.
- Etre ouvert et équilibré mentalement et émotionnellement.
- Ne pas être fatigué.
- Avoir de l’imagination et de la jugeote. Car chaque situation est différente et demande une adaptation de chaque instant ; y compris avec le même cheval.
- Ne pas hésiter à se fier à son intuition.
- Faire preuve de sagesse et d’humilité, comme savoir reconnaître une situation trop difficile pour son niveau, ne pas faire preuve d’orgueil.
- Trouver dans chaque chose un équilibre, exemple : se remettre en question mais pas de manière excessive car on perd en assurance. Ne pas être excessivement sûr de soi car on perd en remise en question et en sécurité (dans le même temps, ne pas donner des signes d’hésitation au cheval, surtout à un étalon).
- Etre persuadé que la méthode choisie fonctionne (car sinon le risque est de manquer de persévérance et de patience).
Etre à l’écoute du cheval. De manière à remarquer par exemple un problème de santé comme plein d’autres choses.
Les chevaux n’ont pas besoin de nous, mais de leurs congénères et de prés corrects.
Tout ceci fait beaucoup, mais heureusement il n’y a pas besoin de remplir toutes ces conditions pour commencer! Enormément de choses s’apprennent ou viennent avec l’expérience, comme cela peut-être le cas pour l’intuition.
Chaque chose citée ici peut toujours être améliorée et c’est pour cela qu’avec les chevaux les choses ne sont jamais finies. Il y a toujours une possibilité de faire mieux et d’améliorer.
C’est lorsqu’on sait qu’on ne sait rien, qu’on commence à savoir quelque chose.
Et plus on avance, plus on sait qu’on ne sait rien !